La blague du jour, à la sauce mytho et couilles molles

Quelle que soit l'équipe de laquelle il est parti et vers laquelle il est allé, cet homme est humain donc amer oui mais surpris non

Que reproche-t-on exactement au moteur Ferrari ?

Par Nicolas Carpentiers

Cela fait quelque temps que la puissante cavalerie du Cheval cabré agace ses rivaux.

L’an passé, déjà, c’est l’architecture dédoublée de la batterie italienne qui avait été pointée du doigt. Alors que les autres motoristes traitent leur “energy store” comme un tout, Ferrari a opté pour un caisson unique contenant deux batteries gérées séparément. L’installation avait été examinée à l’époque par la FIA et déclarée légale.

COMBUSTION D’HUILE PAR L’INTERCOOLER ?

Cette saison, l’avantage des SF90 en ligne droite tourne autour de huit dixièmes de seconde. Certes, la compétitivité des bolides de Maranello repose aussi sur des améliorations apportées au châssis, comme on l’a expliqué en détail, qui ont corrigé les faiblesses de la monoplace rouge dans les virages lents.

Il n’empêche que Charles Leclerc et Sebastian Vettel ont raflé cinq pole position d’affilée depuis la reprise du championnat au mois d’août (six si l’on compte la pole acquise sur tapis vert à Mexico après la pénalité de Max Verstappen).

Depuis plusieurs semaines, les concurrents de Mercedes interrogent la FIA sur la légalité du bloc 064. Alors qu’un motoriste stigmatise l’ERS déjà mis en cause l’an dernier, d’autres pointent la façon dont la Scuderia aurait détourné le fonctionnement de l’intercooler. Dans les moteurs turbocompressés, un échangeur thermique (“intercooler”) est nécessaire pour refroidir l’air comprimé.

Ferrari utiliserait un intercooler air/huile capable de faire fuiter de la vapeur d’huile dans l’échangeur, de telle sorte qu’elle se mélangerait à l’air. Ce mélange serait introduit à certains moments choisis dans la chambre de combustion, ce qui augmenterait temporairement la puissance de la détonation (dans le contexte de moteur tournant en mélange pauvre et avec un débit d’essence limité).

Autrement dit, Ferrari aurait trouvé une parade pour effectuer de la combustion d’huile, malgré toutes les restrictions imposées par la FIA en la matière. Or, la consommation d’huile utilisée dans l’intercooler n’est pas surveillée (contrairement à celle des réservoirs d’huile principal et secondaire).

PAS DE PLAINTE…

Interrogée par les autres motoristes, la FIA n’a pas donné de réponse formelle, sans doute parce que celle-ci divulguerait un avantage compétitif légal. Mais aussi parce que les motoristes se sont contentés de poser des questions, sans déposer de plainte officielle.

Or, depuis la disparition de Charlie Whiting, la position de la Fédération est que si un concurrent estime qu’un de ses rivaux enfreint les règles, il doit porter officiellement réclamation (ce qu’ils avaient fait l’an passé à propos de la double batterie, ou ce qu’a fait Racing Point contre Renault au Grand Prix du Japon). L’ancien délégué technique de la Fédération avait l’habitude de répondre à des questions, parfois sous la forme de directives, afin de clarifier les choses et de s’informer directement à la source.

Si les adversaires de Ferrari n’ont pas porté plainte, c’est sans doute parce qu’ils ne possèdent pas assez d’informations sur ce qu’ils suspectent Ferrari de faire. D’où la sortie, ce week-end, de Mattia Binotto, qui accueillerait volontiers une réclamation officielle, car elle démontrerait que les accusations portées contre Maranello sont farfelues…

Pourtant, Toto Wolff a déclaré vendredi au micro de Sky que son équipe avait découvert l’astuce employée par Ferrari (sans que l’on sache s’il s’agit du système impliquant l’intercooler) et qu’elle allait le reprendre sur son moteur 2020. Info ou intox : impossible à dire…

N’étant pas sollicitée officiellement, la FIA a déclaré, il y a quelques semaines, qu’elle considérait que le moteur Ferrari était conforme au règlement technique

Cependant, comme les questions et les déclarations dans la presse se multiplient sur le sujet, la Fédération aurait inspecté le système le week-end dernier, selon nos confrères de Racefans. À Mexico, les inspecteurs n’auraient trouvé aucun point de haute pression par lesquels l’huile aurait pu fuiter. Trois types de liquides seraient utilisés pour le refroidissement.

Les “secrets” du moteur Ferrari demeurent donc, au grand dam de leurs adversaires.

Oh je ne fais que relayer, je n'ai aucun mérite mais je trouvais l'article intéressant.

En fait on se rend compte que pas mal d'innovations existent depuis plusieurs années ou mois et sont même astucieuses mais que quand un adversaire n'arrive pas à savoir, il colporte des commérages pour attirer l'attention ou porte une réclamation officielle bien que l'astuce ait déjà été déclarée légale.

Le fait que la FIA ait effectuée des vérifications au Mexique montre deux ou trois choses :

- que se plaindre même sans aucune preuve fonctionne puisque Ferrari est sous "surveillance"

- que le système bien que légal est vérifié plusieurs fois dans l'année sous la pression des équipes

- et que éventuellement, cela permet d'attirer l'attention ailleurs que chez un détracteur et ce sont toujours les mêmes.