Au cas par cas, ça me parait être la bonne solution. Sans règlement ça aboutirait vite à du n'importe quoi. Il faut juste de la flexibilité. Dans ce cas, une décision rapide des commissaires avec un "rend la place, tu as dépassé en forçant l'autre à sortir de piste " aurait été suffisant. Apres si le pilote n'obtempère pas, il prend ses 5 secondes. Ça ne nous aurait pas détruit la fin de course.
Là, des fois ça tombe, dès fois pas, le plus dur c'est vraiment la constance des décisions.
Il me semble que c'est parfois ce qui est fait pour des avantages gagnés en coupant hors-piste (à moins que ce ne soit des décisions spontanées des équipes pour éviter une pénalité). Ça aurait plus de sens de faire comme ça pour avoir une fin de course juste: Verstappen serait repassé plus tard, on l'aurait eu mauvaise parce que c'est Leclerc, mais sa victoire aurait été indiscutable. C'est d'ailleurs plus ou moins ce qu'on fait ici: quand on se loupe sur un dépassement et qu'on met un autre pilote dehors, on lui rend la position et on retente plus tard, ou on se met sous le coup d'une pénalité si on ne le fait pas.
Le seul souci, c'est que ça impose de prendre des décisions plus rapidement, et peut-être précipitamment dans le cas actuel, ce qui donnerait moins d'éléments aux commissaires pour étayer leur décision après coup.
Ils ne peuvent pas se dire en cours de saison, jusqu’ici on a pénalisé mais là on va arrêter.
C’est soit tout blanc soit tout noir mais c’est trop tard pour dire on arrête de sanctionner ces manœuvres soit trop tôt pour dire maintenant on ne sanctionne plus.
Certains réclament de la constance mais en fait non, ça reste toujours au cas par cas. L’avantage c’est qu’en peu de temps on a trois GP avec concurrent envoyé en dehors du tracé ou dépassement en dehors des limites, et chaque fois le fait d’être ou avoir été sorti a occasionné une pénalité, personne n’aura oublié.
À Bahrain, Verstappen n'a pas été pénalisé pour un dépassement encore plus crade que celui-là (sur Sainz je crois), donc je serais surpris qu'ils pénalisent sur ce coup-là (même si je trouvais aberrant qu'il n'y en ait pas à Bahrain, mais bon, c'est l'arbitre qui a raison ).
Ce qui est certain, c'est que, contrairement à ce qu'Horner raconte, les deux étaient à la même hauteur, avec un léger avantage en position pour Verstappen, et un avantage significatif en vitesse pour Leclerc, donc il pouvait logiquement défendre par l'extérieur, même si ça semblait compromis pour le virage suivant, Verstappen ayant le DRS (mais cette fois pas d'aspiration). Clairement, la manœuvre est crade (sur la caméra embarquée de Verstappen, on le voit débraquer quand il voit Leclerc à l'extérieur), et fait d'autant plus rager Leclerc que ce genre de coup-là ne semble pas vraiment être le style du bonhomme (ce n'est pas pour rien qu'il est un des seuls pilotes de la grille sans point de pénalité sur son permis ).
Dans un sport de gentlemen, Verstappen aurait rendu la position et aurait retenté plus tard, mais là encore, la F1 n'en est plus un depuis bien longtemps (elle ne l'était déjà plus quand j'ai commencé à la regarder, donc rien de nouveau ).
Après, côté Verstappen, il fallait aussi s'attendre à ce qu'il tente un truc du genre: il a l'occasion de prendre la tête de la course à domicile de son écurie, il n'a plus beaucoup de tours, et quand il dépasse, il ne laisse quasiment jamais de place à l'adversaire. Rien de nouveau non plus de ce côté-là.
Bref, c'est ce qui arrive quand un pilote propre croise un pilote prêt à s'abaisser aussi bas que nécessaire pour gagner. Et puis, admettons-le, ça fait surtout chier parce que c'est Leclerc .