Je n'ai rien vu de la course du coup je vais pouvoir rattraper mon retard tout au long de cette semaine et je commence par un petit coup d'oeil sur les fichiers du chronométrage qui sont toujours une mine d'informations.
Ainsi, on peut y lire que la Rebellion R13 d'Alpine a passé 44 minutes (31 arrêts) dans la voie des stands, soit autant que la Toyota n°7 (33 arrêts) et 4 minutes de moins que la 8 (37 arrêts). La faible d'autonomie de la voiture bleue a été entièrement gommé par les problèmes de pompe à essence rencontrés par les deux voitures japonaises, mais le déficit de performance ainsi que les erreurs de pilotages expliquent le déficit de 4 tours (soit environ 15 minutes) sur la ligne d'arrivée. Un écart qui reflète finalement très bien la hiérarchie de la catégorie.
Pour la petite histoire, retenons que les Toyota pouvaient faire des relais de 48 voire 49 minutes en temps normal, qui n'ont plus été possibles à partir de 8h du matin pour la n°8 (Buemi s'est arrêté 5 fois entre 8h20 et 9h30 !) et de midi pour la n°7. L'Alpine n°36 a elle réalisé des relais de 44 à 45 minutes tout du long, et si elle a pu reprendre un tour à la n°8, la 7 a moins souffert et l'écart était déjà trop grand pour réellement remonter.
Les champions de la plus petites durée passée aux stands en hypercar sont donc à chercher chez Glickenhaus dont les autos se sont arrêtées 40 minutes (en 28 fois) pour la 708 et 43 minutes (en 29 fois) pour la 709. Pour eux aussi c'est donc en piste qu'il faut chercher le temps perdu, ce qui est très impressionnant pour une voiture qui ne disputait que sa 3e course et surtout sa première 24h. Avec du roulage et du développement setup, la SCG007 devrait pouvoir rattraper une partie de son retard d'ici à l'année prochaine : l'histoire nous montre qu'une voiture peut gagner jusqu'à 2 ou 3" au tour en 12 mois si le règlement ne change pas, même sans évolutions.