rF2 - Le bar du coin

  • pas normal, tu as bien laissé le nom comme il est ?

    oui , par contre j'ai virer le txt existant il me semble ,il faut le laisser?

    Cockpit: Motedis DIY | Base: Simagic Mini Wheel: Simagic Neo GT | Pedals: Asetek FORTE-S

    Screen ; single screen 35" I PC : I5 10600kf| GPU: RTX 3070ti

  • le txt par défaut n'est pas au même endroit

    il ne faut pas l'effacer, il se trouve a cet endroit

    C:\Program Files (x86)\Britton IT Ltd\CrewChiefV4\ui_text

    et se nomme en.txt

    SC1 (Thomconcept) + HE Pedals Ultimate + HE shifter + TH8 + Quest3 + Volant perso a base de momo 30 + Volant DTM RFRO + Volant nu + Chassis Simracerstore "SRS GT AM" + Bass shaker DIY + Tensionneur Harnais (Wotover)

    PC : 7mq2t8-6.png & Gigabyte GeForce RTX 3080 Ti GAMING OC

  • Je ne sais pas trop pour les nuages, il faut que je retrouve la vidéo avec le temps accéléré et c'était pas mal mais je suis d'accord, j'ai une exposition qui varie un peu brutalement quand je roule sous la pluie, ça ne fait pas naturel...

  • Ca c'est quand il y a un plugin météo qui modifie la météo en "temps réel" en fonction des données météo relevées IRL. En fait le plugin met à jour tout les 3 ou 5 minutes, quelques choses comme ça, d'où les variations brutales de luminosité. Si tu laisses le jeu gérer, c'est beaucoup plus fluide (et ça a moins de chances de planter).

    Gentil Membre RFR n°4 063 - Depuis le 23 janvier 2006 - Modérateur GT, Tourisme et Endurance - 8 179 messages

  • Steve McQ ah c'est donc ça les variations de luminosité, c'est vrai que c'est parfois perturbant, merci, je connaissais pas l'explication ;) Après Pascalou si t'es sur un serveur je pense pas que tu auras le contrôle sur ça ;)

    334.png

    Simucube 2 Pro - Heusinkveld HE Sprint - Shifter Fanatec SQ V1.5 - Frein à main TSS - HP Reverb G2 - Cockpit JCL V2 black - Nvidia 3090 MSI Surprim X - Ryzen 7 5800X3D

  • Ces pluging ont plus lieux d'être utilisés avec le nouveau système de gestion via le jeu. C'est largement suffisant :oui: (plugin serveur, tu l'auras pas chez toi ;) )

  • Partie 1/4

    Bonjour à tous,

    Pour faire suite à ce post, voici mon résumé de course. La course a été forte en rebondissement et en émotion pour notre équipage triple 7. Je vais essayer de vous retranscrire ça au mieux par écrit. Préparer vos popcorns, ça va d’être long. J’ai pris quelques jours avant d’écrire ce résumé pour prendre un peu de recul.

    Je vais commencer par une présentation rapide de l’équipe technique. Rien ne serait possible sans eux et leur travail dans l’ombre. Nous sommes passés de parfait inconnus début septembre à une équipe très soudée aujourd’hui.

    Staff technique au QG de l’équipe à Tokyo, Japon :

    -          Team Manager : Tenshi Furumi, notre chef d’orchestre.

    Il chapeaute tout, s’occupe des reports en cas d’incident technique ou sur la piste, s’occupe de la gestion des pilotes (appel Whatapp 1h avant chaque swap) et de toute la communication qu’il peut y avoir pendant une course.

    -          Ingénieur course : Antonio Fajardo Panizo (travail pour une équipe en Formule E).

    Gère la communication radio avec les pilotes, prend les décisions et a le dernier mot sur la stratégie en cas de désaccord.

    -          Ingénieur data : Daisuke Sakamoto, analyse les données pilotes en temps réel. (conso essence, pneus, temps au tour etc… et bien entendu, analyse de nos concurrents)

    -          Support technique et course : Shing Hung, gestion du planning pilote / temps de conduite réglementaire.

    Toshiya Nojima (simracer sur le championnat) a également aidé à cette tâche.

    -          Directeur général : Tomonobu Fujii, qui a suivi l’équipe de près pendant les 24h du Mans.

    L’équipe en Europe :

    -          4 pilotes : Charlie Fagg (UK), Henrique Chaves (Portugal), Marc Veit (Allemagne) et moi-même, Rémi Delorme (France). Nous sommes tous sur le même fuseau horaire à 1h près. Plus d’infos sur le premier post pour ceux que ça intéresse.

    -          Ingénieur course remplaçant en cas de problème avec Antonio : Javier Ranz (Espagne)

    Ça nous fait une équipe de 10 personnes. A ce niveau de compétition et en comparaison avec certaines autres équipes, on peut dire que nous sommes une « petite » structure. Honnêtement, hormis pour gérer un peu mieux les temps de repos, être plus nombreux que ça me semble pas forcément nécessaire. Il n’y a qu’Antonio qui est réussi à rester éveillé pendant l’intégralité de la course, tous les gars autres ont réussi à trouver un créneau d’1/2h pour se reposer.

    1) Préparation :

    La particularité, et ce qui fait tout le charme et l’exclusivité de cette course (selon moi), c’est l’obligation réglementaire de mixer l’équipage avec 2 Pro et 2 simracers.

    La première grosse interrogation à ce sujet a été l’acceptation ou non de la catégorisation en PRO de Toshiya Nojima, notre 3eme simracers japonais qui a fait la saison complète LMVS. En 2022, Toshiya a roulé en réel sur une MX5 Cup et a fait l’équivalent du GT4 endurance au Japon. La demande de l’équipe pour le catégoriser en PRO était donc légitime. Malheureusement, cette demande a été refusée par l’organisateur... Nous sommes autour du 10 décembre, un peu plus d’un mois avant la course. Pour recapitaliser la situation, nous avions donc 3 simracers et un seul pilote PRO, Charlie Fagg. Or, le règlement nous impose 2 PRO et 2 simracers. Après avoir laissé mon temps de roulage à Charlie sur l’épreuve de Sebring (coaching intensif pendant la semaine précédant la course pour ses premiers pas sur rF2), l’équipe a fait le choix de me choisir en simracer 1 pour Le Mans. Un grand soulagement car la déception aurait été énorme de louper la grande finale et ma « home race ».

    L’avantage de faire partie d’une équipe réelle évoluant en WEC est que notre team manager Tenshi à des contacts quotidiens avec beaucoup de Pro du paddock. Pour l’anecdote, c’est Henrique Chaves qui est venu vers Tenshi pour lui proposer ses services pour Le Mans Virtual, au cas où une place se libérerait. L’organisation refuse la catégorisation de Toshiya peu de temps après, Henrique est officiellement présenté à l’équipe dans la foulée. Tout est allé très vite et le choix du deuxième simracer a été fait par l’équipe au Japon. Ils ont décidé de faire rouler Marc. L’idée derrière tout ça était probablement d’accompagner le plus possible nos deux Pro jusqu’à la course.

    Sur le papier, Marc s’occupait de la préparation d’Henrique et je m’occupais de la préparation de Charlie. Que ce soit Henrique ou Charlie, se sont deux débutants complets sur rF2. Pour vous donner quelques chiffres : Charlie, le samedi matin juste avant les 24h du Mans, il totalisait 41h d’rF2 sur steam. Henrique était à 22h. Le job d’accompagnement était donc très important pour essayer de maximiser les performances. C’est une partie que j’ai énormément apprécié car ce n’est pas tous les quatre matins que tu peux partager tes connaissances et ton expérience du jeu avec des gars à qui tu demanderais un autographe en temps normal… La première semaine de training, je dois avouer que j’étais un peu impressionné par ses deux bonhommes.

    Pour faire court, sinon je pourrais écrire 2 pages là-dessus, ce que je retiens :

    -          Il n’est vraiment pas simple d’accompagner un pilote qui n’a pas d’affection particulière avec l’informatique. J’ai passé des soirées entières à paramétrer correctement le PC de Charlie via Teamviewer pour qu’ils soient dans de bonnes conditions. Henrique était beaucoup plus débrouillard et son niveau global en informatique était bien supérieur. Je l’ai simplement aidé à optimiser rF2 pour que son PC soit stable pendant la course. Pour Charlie, il fallait tout gérer de A à Z et… c’était un vrai casse-tête lorsqu’il fallait régler des problèmes techniques à distance.

    Ressenti de Charlie et Henrique

    -          Ils étaient tous les deux impressionnés par la quantité de connaissances et de compétences qu’il faut avoir pour être performant en simracing. Ils l’ont repéré à plusieurs reprises donc je suppose que c’est quelque chose qui les ont surpris tous les deux. Que ce soit techniquement (pilotage) ou sur les analyses, c’est autant voir plus poussé qu’en réel d’après leurs dires. Des outils en simracing nous permettent cela, notamment de créer des replays merge pour mixer 2 tours. Comparer des datas motec, c’est leur quotidien de pilote. Par contre, pouvoir mettre des images sur les datas, c’était un plus.

    -          La concentration constante que demande le simracing est plus usante mentalement que de rouler en réel, toujours selon eux. Charlie était très stressé quand il a pris le volant à Sebring. Henrique, qui a pris le départ des 24h du Mans l’était également. Charlie a même dit après son stint à Sebring que la dernière fois qu’il avait autant stressé en pilotant, c’était lors de ses premiers tours de roues avec l’Aston GTE au Mans, en réel… Donc, ces gars sont bien humains, stresser avant un départ ou avant de prendre un stint dans une course importante que tu prépares pendant des semaines, même avec l’expérience du réel, c’était un sacré shot de stress / d’adrénaline pour tout le monde.

    -          Indianapolis fait beaucoup plus peur sur rF2 qu’en vrai. C’est l’un des virages préférés de Charlie en réel, il est très à l’aise et confiant là-bas. En virtuel sur rF2, c’était un calvaire pour lui. Il disait que l’arrière de la voiture essayait de le tuer à chaque fois. A l’exception d’Indianapolis, le ressenti est similaire au réel. Je l’ai remarqué directement par la progression impressionnante qu’ils ont eu en quelques heures d'entraînement ! Les vitesses en courbe étaient bonnes, les points de freinages, la prise de vibreurs etc… l’expérience du réel leurs ont clairement donné un avantage sur la vitesse d’apprentissage.

  • Partie 2/4

    Semaine de course

    Qualification :

    L’équipe m’a proposé de faire les qualifs, j’ai accepté avec plaisir. RTT prit au boulot le vendredi pour essayer d’être prêt. Un timide 3:47.823 pour la première tentative. Deuxième tour beaucoup mieux mais je prends un cut à la sortie des S Porches en prenant un coup de sous virage. Ce tour était sur des bases de 3:47.0 au moment de cut, vraiment dommage. Je pit directement pour ne pas perdre un tour supplémentaire. Dernière chance, légère amélioration au chrono mais j’avais du trafic donc le chrono n’était pas foufou, 3:47.659. Résultat P13/17. Déçu de ma performance globale à ce moment-là, je n’étais pas réellement dedans le vendredi soir. Pas de feeling avec la voiture alors que quelques heures avant, ça allait très bien. J’avais un 3:47.127 avec le grip medium fixe. Stressé oui mais je ne pense pas que c'était la cause. Je n’arrivais juste pas à réaliser que c’était LE moment, le jour J et que c’était maintenant qu’il fallait tout donner. J’étais trop focus sur la course le lendemain. Un top 10 m’aurait satisfait personnellement mais bon… je suis vite passer à autre chose car la qualif sur une 24h, c’est anecdotique. Pour le départ, faire partir Henrique dans le dernier quart du paquet n’était une si mauvaise chose que ça non plus. On se rassure comme on peut dans ces moments-là. Le soutien de l’ensemble de l’équipe et de tous les pilotes m’a également aidé a rapidement penser à la course.

    Course :

    Samedi : c’est le grand jour ! J’étais le premier surpris mais j’ai super bien dormi. J’ai essayé de me lever le plus tard possible pour garder mon énergie pour la course. Debout vers 10h30.

    Notre stratégie initiale était de me faire rouler pendant des épisodes de pluie pour laisser le sec aux Pro. Avec leurs manques d’expérience du jeu, ça aurait été risqué de les faire rouler dans ces conditions. Pendant nos entraînements, le gap de rythme sur le sec était d’environ 1.2/1.5sec par tour alors que sous la pluie on était plutôt sur du 3sec/tour. C’était donc plus safe pour la voiture mais également plus rapide de me mettre dans la voiture lorsque la pluie arrivera. Marc était ok pour rouler sous la pluie aussi mais nous n’avions pas forcément besoin de deux pilotes pour les épisodes de pluie donc il a focus son entraînement sur le sec également.

    Vers midi, j’allume le simu pour faire 7/8 tours d’échauffement, 100% de pluie, pour prendre confiance. Ça se passe bien, je décide de ne pas trop forcer pour ne pas perdre de l’énergie inutilement.

    Pour les 24h du Mans, il faut obligatoirement un Pro au départ. Henrique Chaves prend un super départ et semble confiant avec la voiture, c’est un très bon point. Il part pour un seul stint, c’est Marc qui prend le double stint suivant. J’ai donc une belle pause devant moi. Je mange tranquillement devant la télé, avec Bruno Vandestick et Aurélien Mallet aux commentaires. Que demander de mieux ?

    Fin de la 1ere heure, parti P13, nous nous retrouvons P8. Une belle progression qui va se poursuivre avec Marc au volant. Lors de son premier stint, il se retrouve contre pas mal de Pro ayant fait des double stints. Le rythme est bon, ça remonte.

    Fin de la 2eme heure de course, P6 avec un bon rythme en course et une bonne stratégie sur l’essence, on arrive à garder un rythme correct tout en faisant 15 tours par relais. Marc a gagné 2 places au classement GTE à cause d’une déconnexion de la Ferrari R8G et de l’Aston Martin Fyra, qui se battait pour le lead. C’est dommage mais… on prend pour des outsiders comme nous! Le deuxième relais de Marc se passe sans problème, les tours passent mais la pluie ne se pointe toujours pas, toujours P6. Petit coup de stress car je suis censé prendre les deux prochains stints, il fait aussi sec qu’en Juin et les seuls tours d'entraînement que j’ai fait aujourd’hui, c’était avec une piscine à la place de la piste. Le fait que l’on soit aussi bien placé n’arrange rien au stress avant de prendre la voiture.

    Fin du tour 44, Marc rentre au stand, le swap se fait bien et c’est parti pour mes 2 premiers stints. Je ressors P7 mais quelques tours après, nous sommes P4. Avec les arrêts aux stands décalés de certaines équipes, on gagnait un peu de temps à chaque pitstop. Ça me permet d’y aller tranquille et de trouver mon rythme de croisière. Quand je prends la piste, les simracers sont de sorties dans les autres équipes et je dois avouer que tu ne fais pas le malin quand tu es dans cette situation-là. Pendant la saison LMVS, on a toujours eu des courses où l’on remontait progressivement autour du Top 10. Là, P4 c’est une autre histoire. J’essayais juste de me focus sur notre course, notre rythme et ne pas me mettre de pression inutile, c’est le meilleur moyen pour faire une connerie. Je savais que la course était encore très longue donc je fais de mon mieux avec pour objectif principal de garder la voiture en un seul morceau. Avec la Redbull de Kasdorp au cul et la Redline de Bonito quelques secondes derrières, même en prenant de gros risque, je n’avais objectivement pas le rythme sur le sec nécessaire pour espérer les tenir. Kasdorp revient comme une fusée, il me passe à Indy sans grande résistance de ma part. C’est LE virage où tu peux mettre la voiture à la poubelle et abandonner bêtement, ce n’était pas l’objectif pour notre équipage. Vidéo : Passage à la télé

    Je me retrouve donc 5ème avec Bonito dans la Redline derrière moi. Il ne remonte pas autant que ça car on comprendra plus tard qu’il jouait la stratégie d’économiser un tour supplémentaire, en espérant la pluie rapidement. La pluie était là sur les deux derniers tours de mon 1er stint mais qu’à 5% d’intensité. Je pit fin du lap 59, je repars en slick, j’ai pu gagner un peu de temps sur Bonito derrière à ce moment-là car notre stratégie était la bonne. Toujours P5 mais avec une avance plus confortable. Malheureusement… crash serveur à cause d’une attaque contre le serveur.

    Tour 64, RED FLAG. Arf qu’est que c’était rageant car notre début de course était juste surréaliste pour une équipe comme la nôtre. La procédure en cas de red flag est claire, la direction de course prend le classement DEUX TOURS avant le crash serveur et tout le monde repart cul à cul comme en début de course. Tous les écarts sont annulés, seul le nombre de tour compte. Tout est donc à refaire.

    L’attente est interminable, très usante mentalement car j’ai eu 1h20 pour réfléchir et me dire 2 choses :

    -     je n’avais jamais pris de départ en LMVS cette saison (manque de FPS en triple screen avec un CPU un peu vieillissant => changement prévu en février 2023)

    -     j’ai le 2eme du championnat juste devant et le leader du championnat dans mes échappements, chose qui n’arrive jamais en temps normal

    Bref, après deux relances du serveur (non passé au live officiel), c’est enfin reparti. Tour de formation interminable mais le départ se passe bien pour moi. Je parviens à garder la P5 pendant une dizaine de minutes. Je voyais bien que Bonito était très pressant derrière moi, notamment au passage du tertre rouge à l’entame de notre 3eme tour. Il ressort mieux de la 1ere chicane des Hunaudières et me fait des flashs à 300m du point de freinage. Dans mon esprit, il voulait y aller et moi bah… P5 ou P6 avec plus de 18h de course restante, ça ne me changeait pas grand-chose. Je lift un bon 50 mètres avant mon point de freinage pour lui faciliter la manœuvre tout en minimisant ma perte de temps. Problème, il n’y va pas franchement et est même étonné que je le laisse “passer”. Bon, il a l’inter, on est lent et je suis exter à l’entrée de la 2eme chicane… pas bon pour moi cette histoire. La Ferrari R8G en profite immédiatement, je perds 2 places ici et j’ai une mauvaise sortie, ce n’était vraiment pas ce qu’il me fallait ni ce que j’avais espéré en facilitant le dépassement à la base. Mulsanne ce passe, je vois la Ferrari Simmsa #66 très insistante dans mon rétro mais il avait un tour de retard sur nous, il était donc retardataire.

    Pour résumer rapidement, cette fameuse Ferrari Simmsa nous a posé des problèmes quasiment à chaque course cette saison. On a globalement les mêmes rythmes en piste mais ils ne sont pas réputés pour être très fairplay et propre en piste… Je vous dis ça car ça ne m’étonne pas trop qu’il force comme ça sur moi à l’entrée d’Indianapolis. Deux de front dans Indy, comme la Ferrari R8G et la BMW Redline juste devant nous. Je suis extérieur pour le gauche suivant donc je laisse de la place à l’intérieur pour ce fameux retardataire qui ne fait pas la course avec nous. Ce qui devait arriver arriva, manque de maîtrise du pilote de la Ferrari Simmsa, il loupe sa corde d’un bon 1m50, l’arrière de sa voiture touche mon avant gauche et je ne peux rien faire à part relâcher et passer dans le bac à gravier. Une action complètement évitable et/ou qui ne se serait jamais passée avec un pilote un peu plus intelligent et respectueux dans la voiture retardataire. On peut le voir avec la R8G et la Redline, c’est tout à fait faisable de faire un deux de front dans le gauche quand il y a du respect en piste. Bref, le mal est fait, la voiture n’a rien mais de nouveau 3 places de perdues. A ce moment-là, je ne vous cache pas que j’étais fou dans le simu. Vidéo : Indicent

    Je me retrouve P10, au cul du peloton que je menais il y a encore 1min30… c’est rageant mais rien n’était perdu car on a prouvé qu’avant ce redflag, l’équipe avait le rythme pour tenir le top 5 à la régulière, tout était encore possible. Je mets un ou deux tours à me calmer et reprendre à 100% le contrôle de mes émotions. Quelques minutes après…

  • Partie 3/4

    2eme REDFLAG ! Là, j’étais au bout de ma vie car je savais que le tour où j’avais perdu 5 places était il y a 3 tours ! Si vous avez bien suivi précédemment, vous comprendrez donc que notre place pour le nouveau restart est P10... Avec le recul, je ne pense pas pouvoir faire mieux si c’était à refaire. Peut-être juste mon côté trop conservateur avec Bonito qui m’a joué des tours à la 2ème chicane. A ce niveau de compétition, leader du championnat ou non, j’aurai dû défendre ma place avec un peu plus de ferveur. C’est la seule chose que je ferais différemment.

    Il faut savoir que j’étais assis dans mon simrig depuis un peu plus de 4h30. Mentalement c’était intense mais physiquement ça allait. L’organisation a donné l’autorisation aux équipes de swap de pilote pendant le red flag. L’autre information importante qui a été donnée est que le reste de la course serait en condition sèche. L’équipe en a donc profité pour me faire sortir de la voiture car la pluie n’arrivera finalement jamais. J’arriverais également à la limite de 3h de conduite sur 5h de temps si je continuais pour un stint supplémentaire. C’est donc Marc qui prendra ce 3eme départ. Il est beaucoup plus habitué que moi à faire les départs en LMVS donc c’était une sage décision. Marc prend un départ correct et garde le rythme, on gagne même une place sur son 1er stint. Nous voilà P9.

    Pour la suite des évènements, l’équipe au Japon a modifié entièrement le planning des pilotes car les deux redflag d’1h20 ont complètement changé la donne. Je devais reprendre un double stint de 23h à 1h du matin mais il a été supprimé pour me donner une grande pause. Quand je dis grande pause c’est… GRANDE PAUSE. Tellement grande que c’est les premières 24h du Mans que je fais sans avoir conduit de nuit. L’idée derrière cette décision était de faire rouler nos Pro pendant la nuit, avec un double stint de Marc au milieu de la nuit pour respecter la règle des 3h max/5h. Rouler de nuit permet de maximiser le rythme de nos Pro sur la piste et de leur donner confiance. Avec le nouveau real road, il faut avoir un meilleur tyre management de jour avec de grosses températures que la nuit avec une piste fraîche. Cette stratégie a fonctionné à la perfection car au fil des heures, Henrique, Charlie et Marc enchaînent les bons stints tout en gérant le trafic comme des chefs. Au fil des relais, Henrique et Charlie gagnent en expérience sur le jeu, le rythme est de plus en plus compétitif !

    De mon côté, j’ai pu dormir 5h car je devais rouler qu’à 7h le lendemain matin. Difficile de trouver le sommeil quand on sait que les copains font du super boulot en piste, j’avais juste envie de rester éveiller pour les encourager mais vers minuit, il était vraiment temps pour moi d’aller m’allonger pour essayer de trouver le sommeil.

    Pour récap la performance en piste depuis le 3eme départ, j’ai utilisé les rapports heure par heure des positions entre la 8eme heure et la 14eme heure.

    8eme heure : P9, Marc

    9eme heure : P6, Marc

    10eme heure : P6, Charlie

    11eme heure : P6, Charlie

    12eme heure : P7, Henrique

    13eme heure : P5, Henrique

    14eme heure : P3, Marc

    15eme heure : P14, Marc

    Avant de parler du souci de technique qu’a eu Marc au milieu de la nuit, je voulais mettre un coup de projecteur sur la magnifique performance en piste de mes 3 coéquipiers ! Ca force le respect quand on connaît la concurrence qu’il y avait sur cette course. L’équipe technique a également été parfaite avec une stratégie aux petits oignons. C’était clairement LA course où nous étions confiants et compétitifs dans ses deux domaines. Un seul souci technique va malheureusement nous coûter le résultat, mais pas la course!

    Problème technique de Marc :

    Alors qu’il rentre dans son 15ème tour, synonyme de tour de rentrer pour faire son arrêt à la fin de son 1er stint, le jeu de Marc perd progressivement ses couleurs. Quelques secondes plus tard, Marc était à l’aveugle complet, enfin il avait ça devant les yeux : (ce que l’équipe au Japon voyait sur son stream discord)

    Marc-probleme-technique.png

    Avant de mettre la voiture dans le mur et de tuer définitivement notre course ou celle d’une autre équipe, Marc débranche son câble internet pour déconnecter sans appuyer sur Echap alors qu’il est stationné à Indianapolis. Il en profite pour redémarrer son PC en croisant les doigts pour que ce bug graphique disparaisse. Entre le tour perdu au moment de débrancher, le temps de redémarrer le PC, recharger le jeu, l’espoir d’un bon résultat s'était déjà envolé à ce moment-là. Mais le calvaire n’est pas fini ! Lors d’une déconnexion, le jeu redonne la quantité d’essence dans la voiture au moment de la déconnexion. Vu que Marc avait déjà fait 2/3 de son dernier tour avant de pit, il reprend le contrôle de la voiture avec 1.94L d’essence dans la pitlane. 1.94L pour faire 13.6km alors qu’en temps normal, pour faire 15 tours, nous utilisons 6.45L par tour.

    Conduite hydride ++ activé pour espérer boucler ce fameux tour. Les spotters étant strictement interdits, Jimmi Allison, l’un des commissaires LMVS, vient dans notre channel TS pour aider Marc à réussir cet exploit avec des fous furieux roulant à 300km/h autour de lui. L’objectif était bien entendu de faire tout cela dans la plus grande sécurité pour éviter un incident avec les autres voitures. Après un tour d’angoisse, Marc parvient à le faire. Il se stationne au pitbox avec 0.07L restant dans le réservoir, truc de fou. Video : Problème technique de Marc

    L’équipe a estimé la perte de temps total d’un peu moins de 6 tours à cause de ce foutu bug graphique. C’est la première fois que je vois ou que j’entends parler de ça donc c’était vraiment un manque de bol incroyable que ça puisse arriver pendant cette course, à ce moment précis où il avait 2L d’essence restant dans le réservoir ! Le plus important est quand même là, on peut continuer la course. L’objectif de l’équipe est à présent est de profiter de l’évènement sans pression et de faire. Après l’incident, nous étions abonnés à la P14 avec 3 tours de retard sur le P13.

  • Partie 4/4

    Vu que le résultat n’était plus la priorité et surtout que nous avons perdu un peu plus de 20 minutes, la stratégie de faire 15 tours par relais n’avait plus réellement de sens. Nous sommes donc repassés à une stratégie plus classique, pas d'économie d’essence et faire 14 tours par relais. Fin de la nuit parfaitement gérée par nos deux Pro, je reprends la voiture vers 7h du matin pour deux stints. Aucun stress, juste le plaisir de conduire dans la plus grosse course simracing de l’année. C’est finalement là que j’ai envie réalisé que c’était les 24h du Mans Virtuel bordel. Quand tu es focus à 1000% dans la prépa et dans la course, tu n’as pas le temps de profiter, ou pas autant en tout cas. Ces deux stints ce passe parfaitement, la piste est fraîche, environ 20°C et le grip est bon. Je tourne en 3:49 et en petit 3:50 avec du trafic, j’étais content de moi. Généralement je suis toujours plus performant quand il n’y a plus de pression et que je conduis juste pour le plaisir d’être là.

    Charlie reprend ensuite un stint, Henrique fait un double et me voilà de nous dans la voiture pour un peu moins de deux stints. Objectif, rallier l’arrivée. Ce n’était pas prévu en début de course mais après la reprise du planning des pilotes, je suis finalement le dernier pilote, celui qui passera le drapeau à damiers. J’étais trop heureux quand j’ai vu ça.

    Toujours dans la bonne humeur et l’envie de terminer, l’équipe technique m’a mis au défi d’améliorer mon meilleur tour en course. Marc avait un 3:49.229 pendant la nuit, Henrique Chaves un 3:50.043, Charlie Fagg un 3:50.304 et j’avais un 3:49.187 au petit matin. J’avais donc déjà le meilleur tour en course de l’équipe mais j’ai bien senti qu’il voulait aller chercher un 3:48. Problème, la piste est maintenant à 45°C au sol, le grip est vraiment moins bon qu’au petit matin. Pas grave, je trouve mon rythme pour ne pas surchauffer les pneus tout en essayant de garder un rythme correct.

    Dernier pitstop, c’est le moment ou jamais pour aller chercher un chrono. 1ere tentative, je prends un divebomb du futur par une LMP au dunlop, 1er secteur vraiment pourri. Secteur 2 et 3, ça roule bien mais j’essaie de ne pas trop taper dans les gommes pour garder du jus pour le prochain tour. Ca fait quand même 3:48.860. Les gars au Japon étaient heureux mais je savais qu’il y avait mieux à aller chercher. C’était le moment de me rattraper des qualifs de vendredi et de sortir un tour propre, sans pression, pour leur faire plaisir. Secteur 1 en vert, secteur 2 à 20 millièmes de mon pb (fait au tour juste avant) et dernier secteur en vert. Boum, 3:47.996 sur la ligne (sans cut, je précise). On avait rien à jouer mais toute l’équipe était en train de s’amuser et applaudir sur le discord. J’en ai encore les frissons en écrivant ces lignes.

    Ca me place 5ème pilote sur 69 en GTE au classement “Fastest lap by driver”, ça sert à rien mais c’était fun. Après la course, j’ai remercié l’équipe pour la confiance qu’ils m’ont accordé pour faire ça. Quand j’y repense, c’était probablement la meilleure idée pour crasher la voiture à moins de 30min de la fin haha.

    Heureusement, tout s'est passé parfaitement. Quelques tours après, passage sur la ligne d’arrivée ! On l’a fait, on a terminé les 24h du Mans virtual 2023.

    Aux premiers abords, si nous regardons uniquement les feuilles de résultats : P13 en qualif, P14 en course, ce n’est pas foufou et ça pourrait s’arrêter là sans ce résumé. Mais… le résultat final importe assez peu au final après notre souci technique dans la nuit. Passer aussi proche du DNF pour panne d’essence donne une saveur particulière à cette arrivée. Pour 99.9% des gens dans le monde, nous serons et resterons les derniers finishers de cette édition 2023. Pour les 0.01% restants (vous qui êtes entrain de lire ce putain de roman, heu pardon, résumé), j’espère que vous aurez compris que pour l’équipe, finir cette course est quelque chose de très particulier.

    Il faut savoir que la D’Station Racing a DNF lors de sa précédente participation aux Le Mans Virtual après s’être fait rentré dedans par une LMP dans la pitlane, pendant un ravitaillement (moteur cassé sur le coup au 56ème tour). En réel, l’équipe a également DNF sur les 24h du Mans 2022. Donc, finir était une réelle satisfaction. Le rythme était également présent en piste, se battre à la régulière pour un Top5/6 est un énorme pas en avant et montre la progression de l’équipe et de l’équipage au fil de la saison.

    Mon objectif est bien entendu de continuer l'aventure LMVS l’année prochaine avec cette équipe fabuleuse. Grâce à eux, j’ai découvert l’univers du sport automobile réel. Pas en touchant réellement le volant d’une voiture de course (malheureusement) mais en me donnant la chance de travailler avec de vrais ingénieurs et deux super pilotes professionnels. J’ai également eu la chance de pouvoir investir dans l’évolution de mon simrig pour essayer d’aller chercher les derniers dixièmes qui me manquent. Ca n’aurait pas été possible sans eux. Passage en triple screen, achat d’un direct drive SC2 Pro et d’une roue Ascher, achat dans les prochaines semaines d’un CPU Intel 13eme gen pour accompagner dignement la 3080. Bref, j’ai fait le pari de tout réinvestir dans le simu et sur “moi même”. J’aurai pu partir en voyage ou autres mais… je suis trop mordu de simrig pour ne pas tenter ma chance à 100%. Malheureusement, ce n’est pas réellement de mon ressort. En espérant que l’équipe reconduise le programme LMVS une année supplémentaire car oui, ça coûte beaucoup de sous.

    Je vous laisse le lien de la vidéo récap que j'ai crée avec les passages de la voiture sur le stream officiel.

    Moments forts - Le Mans Virtual 2023 - #777 D'Station Racing

    Vous pouvez vous repérer avec les timecodes disponible dans la description de la vidéo.

    Merci à tous de m’avoir lu, à bientôt sur les pistes.

    Un simracer heureux :coucou:

  • que dir...REMI, simplement bravo, tu m'as fait rever a te lire..qu'est ce que j'aimerais en faire autant, mais le niveau est encore loin loin trop loin peut etre meme. Le gars il dit qu'il fait 3'48 au mans c'est pas foufou mais MDR, pour le moment je suis en 54, j'ai la langue qui pend ds le harnais et je suis taquet de chez taquet (mais ca vient tranquillement pour qqn qui connaissait pas RF2 avant juin 2022). C'est bien une phrase d'alien ça, 48 c'est pas foufou LOL! GG pour le 5eme chrono pdt la course juste ENORME. quel expérience en tt cas, dommage pour ce bug (il a trouver d'ou ca venait?), et j'espère vraiment pour toi que D'Station te fasse cadeau d'une journée test IRL...ca serait vraiment incroyable, et c'est tt ce que je te souhaite! Je vais pas epiloguer, trop d'adjectifs sont en tete, vraiment!

    GAzzzzzzzzzzzzzz :+++:

    Cockpit: Motedis DIY | Base: Simagic Mini Wheel: Simagic Neo GT | Pedals: Asetek FORTE-S

    Screen ; single screen 35" I PC : I5 10600kf| GPU: RTX 3070ti

  • Merci yvan121 :merci: désolé pour la phrase avec le 3:48, je voulais pas que ce soit perçu de façon péjorative. Chacun roule à son rythme du moment qu'il prend du plaisir :+:

    Pour la journée test IRL, j'aimerai beaucoup mais ça restera un rêve si l'on reste un minimum réaliste. Déjà, aller voir l'équipe WEC pour le centenaire des 24h du Mans, ça va être un truc de fou :B hâte d'y être.

  • Enfin le résumé ! :sleurp:

    Bravo mon vieux c'est mérité pour ton investissement et ton humilité. Je pense que D'Station doit sa progression de cette année à son recrutement d'un certain Rémi Delorméééé (inside joke, tu comprendras :B ). Tu as une très bonne capacitée à transmettre ce que tu sais d'rFactor 2 ( et dieu sait si décrire l'exploitation de la physique de ce jeu est très compliqué) et tu as une grande patience et une grande humilitée qui font que ces gars ont bénéficié de ça, c'est évident, tout au long de l'année. Tu l'admettras certainement pas mais moi je te le dis ;)

    J'espère qu'ils rempileront l'année prochaine, mais si c'est pas le cas je suis sûr que tu trouveras un baquet sans soucis puisque tu as prouvé que ta place était méritée :+:

    Faudra m’expliquer comment on peut boucler un tour sur Le Mans avec 1.97L Oo Même en coupant le moteur je sais pas comment c'est possible :dingue: Bravo à Marc pour cet exploit lunaire :bravo:

    Je comprend mieux pourquoi Jimmi disait qu'il avait bien mérité d'aller se coucher :lol2:

    Bravo et vivement le prochain résumé :siffle: :prions:

  • Remibad72 quand tu as annoncé le nombre de signes, je me suis dit que jamais j'aurais le courage de lire. Je suis journaliste, je suis bien placé pour savoir que plus de 20 000 signes, c'est co-lo-ssal :dingue:

    Au final j'ai tout lu quasiment d'une traite ce matin et j'ai pas vu le temps passer :++: Ça m'a d'autant plus surpris que j'étais pas forcément hyper friand de résumés de course à la base. J'aime en lire sur RFRO, oui, mais j'achetais quasiment jamais Auto Hebdo et dans Échappement, c'est la partie que j'avais tendance à sauter :shy:

    Mais là le fait que tu sois partie prenante de l'expérience que tu nous relate change totalement la donne, c'est comme si on se retrouvait invité dans l'équipe avec toi :+:

    Le fait que ce soit du simracing aide aussi à s'identifier davantage , on s'imagine plus facilement pouvoir être à ta place. Même s'il faut être lucide, j'ai ni le niveau, ni le mental pour ;)

    En tout cas chapeau, c'est plaisant à lire et les quelques fautes ne perturbent jamais la compréhension ;) Et chapeau aussi pour la course, même si le résultat est pas à la hauteur, on voit bien que vous vous êtes sacrément bien battus et que vous auriez mérité beaucoup mieux :+:

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